Introduction
Face à la demande croissante en protéines animales, la pisciculture représente une opportunité d’investissement stratégique au Cameroun. L’élevage de poissons, notamment de tilapia et de silure, est en pleine expansion grâce à des conditions climatiques favorables, des soutiens institutionnels et une rentabilité prouvée.Dans ce guide complet, nous répondons à une question de plus en plus fréquente : comment commencer la pisciculture au Cameroun en 2025 ? Vous découvrirez les étapes essentielles, les critères techniques, les coûts à prévoir et les erreurs à éviter pour créer une ferme piscicole performante et durable.
Pourquoi se lancer dans la pisciculture au Cameroun ?
Le contexte camerounais offre plusieurs avantages pour les entrepreneurs piscicoles :
- Conditions naturelles favorables : Température stable, disponibilité des ressources hydriques, diversité des sols.
- Demande locale élevée : Le poisson constitue l’une des principales sources de protéines animales dans l’alimentation camerounaise.
- Rentabilité prouvée : Le tilapia et le silure offrent des rendements élevés avec un cycle d’élevage relativement court.
- Soutien gouvernemental : Programmes de subventions, formations, facilités d’accès au foncier rural.
Ces facteurs créent un environnement propice au développement de fermes piscicoles locales et viables
Étape 1 : Choisir un emplacement stratégique
Le choix du site d’implantation influence directement la productivité d’une ferme piscicole.
Critères à prendre en compte :
- Accès permanent à une source d’eau propre : forage, puits, rivière ou réseau d’adduction.
- Nature du sol : un sol argileux est recommandé pour les étangs en terre.
- Accessibilité logistique : proximité des voies de communication pour faciliter la commercialisation.
- Sécurité : présence d’une clôture et éloignement des zones de pollution.
Une étude technique préalable (analyse du sol, tests de qualité d’eau) est fortement recommandée avant tout investissement.
Étape 2 : Sélectionner les espèces à élever
Au Cameroun, les espèces de poissons les plus rentables en 2025 sont :
- Tilapia du Nil (Oreochromis niloticus) : croissance rapide, forte demande commerciale, élevage facile.
- Silure africain (Clarias gariepinus) : résistant, peu exigeant en oxygène, bon rendement en poids.
- Carpe : bien que moins répandue, elle convient à des systèmes extensifs.
Le choix de l’espèce dépendra de votre système d’élevage, de votre budget et du marché ciblé.
Étape 3 : Déterminer le système d’élevage adapté
Il existe trois principaux systèmes piscicoles au Cameroun :
Étangs en terre
- Coût de mise en place relativement faible.
- Reproduction d’un environnement semi-naturel.
- Idéal pour les zones rurales disposant de terres humides.
Bassins en béton
- Contrôle optimal des paramètres d’élevage.
- Meilleure hygiène et gestion technique.
- Investissement initial plus important.
Cages flottantes
- Utilisation de plans d’eau naturels (lacs, rivières).
- Adapté aux projets coopératifs ou industriels.
Le système choisi influencera vos besoins en infrastructure, en main-d’œuvre et en alimentation.
Étape 4 : Planifier la construction des infrastructures
Les éléments essentiels à prévoir sont :
- Creusement ou construction des bassins selon le système retenu.
- Réseaux d’alimentation et d’évacuation d’eau.
- Clôtures et sécurisation du site.
- Bâtiments de stockage pour les aliments et les équipements.
Un plan technique détaillé, établi par un professionnel, permettra d’optimiser l’espace et les ressources.
Étape 5 : Se procurer des alevins de qualité
Le succès d’une ferme piscicole commence par la sélection d’alevins sains et certifiés. Il est recommandé de s’approvisionner auprès de hatcheries spécialisées, comme Aquageniks, qui garantissent la traçabilité, la vigueur génétique et l’adaptation locale des souches.
Un alevin de qualité doit être :
- Exempt de malformations
- Actif et réactif
- Homogène en taille
Évitez les fournisseurs non agréés ou les marchés informels.
Étape 6 : Assurer une alimentation adaptée
L’alimentation représente jusqu’à 70 % du coût de production. Pour garantir une bonne croissance, il est essentiel de :
- Utiliser des aliments composés équilibrés (locaux ou importés).
- Compléter avec des sources naturelles selon le système.
- Respecter les rations quotidiennes selon le stade de croissance.
Le suivi de la consommation alimentaire permet de limiter les pertes et d’optimiser le rendement.
Étape 7 : Gérer la production jusqu’à la récolte
Le cycle d’élevage varie de 5 à 8 mois selon l’espèce, la densité de peuplement et les conditions d’élevage.
Les actions clés à mener :
- Surveillance de la qualité de l’eau (température, pH, oxygène).
- Contrôle régulier de la croissance (pesées mensuelles).
- Prévention des maladies par une bonne hygiène.
- Récolte progressive pour répondre à la demande du marché.
Une ferme bien gérée peut produire plusieurs tonnes de poisson par an, même sur une petite surface.
Étape 8 : Commercialisation et valorisation
Une bonne stratégie de vente augmente la rentabilité de la ferme :
- Vente sur les marchés locaux ou aux grossistes.
- Contrats avec hôtels, restaurants et supermarchés.
- Mise en place d’une marque de poisson local transformé ou emballé.
La différenciation par la qualité, la fraîcheur et la traçabilité est aujourd’hui un avantage concurrentiel.
Conclusion
Commencer la pisciculture au Cameroun en 2025 est un projet à fort potentiel, à condition d’en maîtriser les aspects techniques et économiques. Ce guide vous a présenté les étapes essentielles pour structurer votre projet de ferme piscicole, de l’étude du site jusqu’à la commercialisation.
Pour un accompagnement personnalisé, des formations certifiantes ou l’achat d’alevins de qualité, faites confiance à Aquageniks, leader de la pisciculture durable au Cameroun.
Foire Aux Questions (FAQ)
1. Quel budget faut-il pour démarrer une ferme piscicole au Cameroun ?
Le budget de démarrage dépend du système choisi. Pour une petite ferme artisanale avec des étangs en terre, il faut prévoir un investissement initial à partir de 500 000 FCFA. Ce montant couvre les coûts de construction, l’achat d’alevins, les aliments et les équipements de base. Un projet plus structuré avec bassins en béton peut nécessiter entre 1,5 et 5 millions FCFA.
2. Quelles sont les espèces de poissons les plus rentables à élever au Cameroun ?
Les espèces les plus rentables en pisciculture au Cameroun sont le tilapia du Nil (Oreochromis niloticus) et le silure africain (Clarias gariepinus). Ces poissons présentent une croissance rapide, une bonne résistance aux maladies et une forte demande sur le marché local.
3. Quelle est la durée d’un cycle d’élevage piscicole ?
Un cycle d’élevage dure en moyenne entre 5 et 8 mois, selon l’espèce élevée, le mode d’alimentation, la densité de peuplement et la gestion de l’eau. Le tilapia atteint généralement un poids commercial de 300 à 500 g en 6 mois dans de bonnes conditions.
4. Faut-il une autorisation pour créer une ferme piscicole au Cameroun ?
Oui. Selon la réglementation camerounaise, toute exploitation piscicole doit être déclarée auprès des services déconcentrés du Ministère de l’Élevage, des Pêches et des Industries Animales (MINEPIA). Il est conseillé de s’enregistrer en tant qu’agro-entreprise ou GIC pour bénéficier des programmes d’accompagnement publics.
5. Comment trouver des alevins de qualité au Cameroun ?
Il est recommandé de s’approvisionner auprès de hatcheries certifiées comme Aquageniks, qui proposent des alevins contrôlés, résistants et adaptés aux conditions locales. L’achat d’alevins auprès de fournisseurs non qualifiés peut compromettre toute la production.
6. Peut-on se lancer en pisciculture avec un petit terrain ?
Oui, il est possible de démarrer une ferme piscicole sur une petite surface, même inférieure à 500 m². L’essentiel est d’avoir une bonne source d’eau, un système adapté (étang, bac, ou cuve) et une gestion rigoureuse. De nombreux pisciculteurs débutent sur de petites parcelles avant de s’agrandir progressivement.
7. Quels sont les risques en pisciculture et comment les éviter ?
Les principaux risques sont : la mauvaise qualité d’eau, la mortalité due à des maladies, l’alimentation inadaptée, et le vol de poissons. Pour limiter ces risques, il est essentiel de suivre une formation, de respecter les normes d’hygiène, de sécuriser le site et de surveiller quotidiennement les bassins.
8. Peut-on vivre uniquement de la pisciculture au Cameroun ?
Oui, à condition de bien structurer l’activité, de maîtriser les coûts et de sécuriser des débouchés réguliers. De nombreux pisciculteurs au Cameroun génèrent des revenus stables, notamment en combinant la production, la vente directe et parfois la transformation.
